Les bonnes moeurs

Publié le par Martine

Les bonnes moeurs

Eh bien! ça devait arriver! Voici le premier roman des 68 de Charlotte, Nicole et Eglantine auquel je n'ai pas accroché, dans lequel je ne suis pas parvenue à entrer, et qui m'a bien décontenancée. C'est simple d'ailleurs, je ne l'ai pas terminé! Pourtant j'ai insisté, m'y reprenant à trois fois mais non, rien de rien. Ce roman n'est pas pour moi. Trop éloigné de mon univers et de ma "zone de confort" sans doute.

Je m'explique.

Tristan est un jeune homme, la trentaine, banquier d'affaire, très occupé, débordé même et proche d'un "burn out" dévastateur quand il doit affronter en plus son premier véritable chagrin d'amour. Si bien qu'il part s'installer en Sologne, dans le château que possède et où réside son grand-père et devient consultant pour diverses entreprises locales. Ce changement de rythme, de vie s'avère d'autant plus radical que le grand-père de Tristan se révèle être un homme de silences, pour qui chaque mot est important et ne s'utilise qu'à propos, avec parcimonie et lorsqu'il est absolument sûr de son fait. Et voilà que, contre toute attente, les deux hommes se reconnaissent et apprennent doucement à s'écouter, à se considérer. Et quand il apparaît qu'un complot est bel et bien en train de se former, jusqu'à créer des rivalités politiques et de territoires entre le grand-père et un conseiller municipal pour le moins ambitieux et idéaliste, ils ne peuvent qu'unir leurs forces. La lutte des classes droite-gauche se réveille autour des bois de la propriété grand-paternelle sur l'emplacement desquels le conseiller municipal souhaite bâtir un collège de réinsertion pour jeunes en difficulté...

Et je m'arrête là car, comme je vous l'ai dit, je n'arrive pas, mais alors vraiment pas à entrer dans cette histoire. Et le pire, pour moi, c'est que je ne vois pas où le bât blesse. Le sujet devrait me convenir et je n'ai aucune envie de poursuivre cette lecture, de savoir comment tout ceci va se terminer. Trop de personnages? Trop de caricatures? Une histoire trop dans l'air du temps et pas assez creusée, approfondie? Manque de réalisme, d'authenticité?

Je ne sais pas et cela me désole. Mais, ainsi que me l'a rappelé Geneviève (membre du groupe des 68 sur Facebook), selon Daniel Pennac, "Le lecteur a le droit de sauter des pages, le droit de ne pas finir un livre..." Alors je le prends, ce droit. Et je referme ici ce premier roman de Timothée Gaget, paru aux éditions Intervalles.

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