Une petite histoire sordide
Lorsque je suis allée à la rencontre organisée par le groupe lyonnais de l'association 813 avec le traducteur Patrick Vighetti le mois dernier à la librairie Un p'tit noir, il nous a parlé de ses traductions des romans d'Alessandro Perissinotto, auteur italien né à Turin avec qui il entretient désormais une vraie histoire d'amitié.
Curieuse, j'ai eu envie de lire cet auteur et j'ai emprunté ce roman "Une petite histoire sordide" paru en 2009 dans la fameuse Série Noire de Gallimard. Et maintenant je suis bien ennuyée pour en parler... En effet si la quatrième de couv' m'a de suite attirée par la promesse d'une histoire palpitante, si, effectivement, le roman démarre bien et nous donne immédiatement envie de tourner les pages pour en connaitre la suite, assez vite on tourne en rond, le récit s'enlise, on devine la fin et on ne sait plus trop si on est dans un polar, un thriller comme il est indiqué en 4ème, dans un essai psychologique ou dans une explication de texte. Et c'est vraiment dommage car, je le redis, la présentation et le début étaient très prometteurs. Et, pour un roman classé Série Noire, je reste assez déçue.
Le roman débute au moment où Anna Pavesi, psychologue, creuse en pleine nuit pour tenter de déterrer un corps sensé être enfoui à cet endroit. Mais de quel corps s'agit-il? Est-ce celui de Patrizia Vitali dont il s'est avéré que le cercueil où celle-ci aurait dû se trouver après l'accident qui lui a coûté la vie était vide? C'est ce que la demi-soeur de Patrizia, Benedetta Vitali, a demandé à Anna d'éclaircir quelques jours plus tôt, le jour de la Saint-Valentin.
Commence alors un récit alternant entre ce fameux soir où Anna creuse et les jours qui l'ont précédé, nous démontrant ainsi tout ce qui l'y a conduit. Et c'est là, il me semble, que le bât blesse. Car bien que psychologue, Anna semble se spécialiser dans la recherche de personnes disparues. La demande de Benedetta lui arrive sur une recommandation pour une affaire précédemment résolue. Mais Anna est aussi une jeune divorcée de presque 40 ans, sans enfants, et elle nous offre, en prime, une analyse assez complexe de ses relations aux hommes, que ce soit avec son ex-mari ou avec celui ou ceux avec qui elle peut engager une nouvelle histoire.
Cette petite déception ne m'empêche pas de participer à nouveau au challenge Il Viaggio avec Eimelle et d'y inscrire ce roman, se déroulant dans les environs de Milan, pour le thème de ce mois-ci qui concerne le Nord de l'Italie.