Les groseilles de novembre
Comme je dois rendre rapidement ce roman, ma quatrième lecture, à la médiathèque pour permettre au plus grand nombre de lecteurs de participer aussi au 4e Prix littéraire de La Passerelle, je l'ai commencé à la pause de ce midi et vais m'y remettre pas plus tard que tout à l'heure!
Sous-titré "Chronique de quelques détraquements dans la contrée des kratts", ce roman signé Andrus Kivirähk est paru aux éditions Le Tripode.
Si on se fie à la quatrième de couverture "Le destin de l'homme n'est pas facile. On vit, on meurt, puis on se change en démon.", on n'en sait pas beaucoup sur le contenu de ce livre. D'où, alors, l'intérêt de suivre l'avis de nos bibliothécaires, toujours de bon conseil, et en particulier pour les ouvrages sélectionnés cette année. Alors? Que nous en ont-ils dit le 16 janvier dernier?
Que cette histoire se déroule dans un village perdu d'Estonie. C'est vrai.
En novembre? Vrai également. Mais le titre nous l'apprend aussi.
Qu'il y est question de personnages un peu bizarres, pas excentriques, ni fous, mais presque. François nous l'a dit aussi.
Alors? Qu'ajouter? Qu'avec cette lecture, on entre dans une autre dimension, à la fois drôle et complexe, que ce roman, pour reprendre une expression scrappesque nous oblige à "sortir de notre zone de confort", c'est totalement vrai. Avec ce roman, on quitte notre univers cartésien pour pénétrer dans un monde complètement surréaliste et c'est une expérience surprenante. A vivre, forcément. Une histoire pour laquelle on ne "se prend pas la tête" mais au contraire qui nous emporte et nous ouvre les portes de l'imaginaire et du merveilleux en grand.
Et croyez-moi! Cette semaine, j'en ai sacrément besoin!
Petit extrait page 31 pour le Mardi de Sophie :
"La brève journée de novembre commençait déjà à s'assombrir lorsque Oskar frappa à la porte du granger, puis se faufila à l'intérieur en se baissant pour ne pas se cogner la tête, le granger lui proposa du kvas.
"Merci! lui dit l'intendant des récoltes. Je ne refuse jamais une occasion de m'arroser la gorge!"