Épilogue meurtrier

Publié le par Martine

Épilogue meurtrier

Pour terminer ma semaine de vacances, j'ai eu envie de poursuivre mon voyage en méditerranée et je suis repartie en Grèce pour retrouver le commissaire Charitos sous la plume de Petros Markaris, chez Policiers Seuil.

J'ai emprunté cet "Épilogue meurtrier" à la médiathèque de Romans après avoir lu "Liquidations à la grecque" pour la lecture commune organisée par Laurence et Cryssilda pour leur challenge L'Année Grecque. Je pensais alors que cette nouvelle enquête n'entrait pas dans la trilogie entamée avec Liquidations... mais je me trompais du fait que Petros Markaris n'a finalement pas écrit une trilogie mais bel et bien une tétralogie en y ajoutant cette nouvelle enquête. J'ai donc lu la première et la dernière et, comme celle-ci m'a aussi enthousiasmée, je n'ai plus qu'une hâte : lire la deuxième "Le justicier d'Athènes" et la troisième "Pain, Education, Liberté".

Voici pour ma petite mise au point personnelle!!!

Ce roman commence lorsque Katérina, jeune avocate et fille du commissaire Charitos, se fait violemment agresser devant le tribunal où elle venait de plaider la cause de ses clients émigrés noirs. Une agression signée "l'Aube dorée", mouvement nationaliste grec. Le commissaire a à peine le temps de se remettre de ses émotions paternelles qu'il est appelé à enquêter sur un suicide suivi d'une série de meurtres revendiqués par un groupe laissant pour signature "les Grecs des années 50" et utilisant, pour commettre ces assassinats, une arme de cette époque, correspondant aux années de la Guerre civile.

Entre cette nouvelle enquête, sa course contre la montre pour éviter un nouveau meurtre et celle qu'il mène discrètement pour arrêter les agresseurs de sa fille, le commissaire a fort à faire. Surtout dans ce pays où la crise économique a pris des proportions de plus en plus inquiétantes, entraînant des restrictions quasi intolérables, et dont l'administration se révèle de plus en plus faible et entachée par la corruption.

Encore une fois Pétros Markaris nous peint une Grèce des plus réalistes et nous ouvre les yeux sur une situation vraiment dramatique. On ne peut alors que s'effrayer des conséquences de cette situation : la montée en flèche du néo-nazisme, les restrictions de toutes sortes de plus en plus importantes, les salaires en baisse, le chômage en hausse, le "système D" obligé de se développer, en bien quand il engage la solidarité (et pour cela, Adriani, l'épouse du commissaire Charitos, est excellente), en mal quand il implique la ruse, la sournoiserie, la malhonnêteté et la tromperie.

Cette nouvelle lecture grecque m'a réellement beaucoup plu et passionnée, me faisant toucher du doigt cette crise grecque, ses causes et ses effets, ses conséquences directes. J'émets quand même un petit bémol qui n'est pas du fait de l'auteur Petros Markaris, mais de son traducteur Michel Volkovich. Je pense, mais bien sûr cela n'engage que moi, que le lecteur n'a nul besoin des précisions que ce monsieur apporte en fin de roman. La lecture de cet ouvrage se suffit à elle-même et ces précisions n'y ajoutent rien de nouveau.

Lecture comptant pour le challenge L'Année grecque.

Épilogue meurtrier
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Y
J'ai hâte de continuer mes balades avec le commissaire Charitos :-)
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M
Je viens d'emprunter Le justicier d'Athènes pour y retourner aussi ;-)
A
Il faudra que je me lace un jour dans cette excellente série !
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M
Mais qu'attends-tu?!!!! ;-)
D
C'était mon premier Markaris, et j'ai beaucoup apprécié tout l'aspect social qu'il développe.
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M
Je suis ravie que nos avis coïncident! C'est une belle découverte pour moi!