06h41

Publié le par Martine

06h41

Pour en entendre dire que du bien, sur les blogs littéraires et sur Facebook, j'avais très envie de découvrir l'écriture de Jean-Philippe Blondel. Aussi quand je suis "tombée" sur ce roman "06h41" dudit auteur, paru chez Buchet-Chastel (le roman, hein?!!) à la bibliothèque annexe du Plan, je n'ai pas hésité à l'emprunter.

Et bien m'en a pris puisque je suis tombée sous le charme et de l'histoire, et de l'écriture de Jean-Philippe Blondel, à la fois douce et mélancolique, alerte et un tant soit peu belliqueuse.

Il faut dire qu'il y a de quoi!

En ce lundi matin, Cécile Duffaut, 47 ans, prend le train de 06h41 reliant Troyes, sa ville natale, à Paris, sa ville de résidence. Comme à chaque fois qu'elle passe le week-end chez ses parents, cette femme, chef d'entreprise dynamique et en pleine expansion, se sent un peu coupable de ne pas y aller assez souvent et fatiguée par tout ce que ses parents font peser sur leur fille unique. Aussi elle n'a qu'une envie : retrouver son mari, sa fille et son travail, retrouver sa vraie vie.

Dans le train, la place à côté d'elle est disponible jusqu'à ce qu'un homme vienne s'y installer. Et là! Quelle n'est pas la surprise de Cécile lorsqu'elle reconnait Philippe Leduc, avec qui elle a eu une aventure 27 ans plus tôt, une aventure qui s'est bien mal terminée, la goujaterie de Philippe s'étant exprimée dans sa magnificence, et dont Cécile, comme on peut l'imaginer, garde un très mauvais souvenir.

Ainsi tout au long de ce trajet, chacun va ruminer ses pensées, l'un se demandant si l'autre l'a reconnu (le poids des ans ayant fait son oeuvre), et l'autre faisant tout pour ne pas engager une conversation qu'elle ne souhaite absolument pas.

J'ai aimé cette lecture, lue très vite, pour l'atmosphère qui s'en dégage, cet espace restreint, cette sorte de hui-clos, deux sièges côte à côte, deux anciens amants, et le rythme que lui impose l'auteur, jouant sur les réflexions des deux protagonistes, nous faisant repérer qui parle par le simple apport de l'orthographe et de la conjugaison. C'est un roman très agréable, qui attise notre curiosité. Un dialogue va-t-il enfin s'installer? Et surtout, quand on découvre enfin la muflerie de Philippe, un pardon peut-il encore s'envisager après presque trente ans?

Une sympathique lecture, une belle écriture que j'ai très envie de retrouver...

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L
Je l'ai depuis longtemps dans ma PAL, dédicacé par son auteur en plus, et je repousse toujours... Ta chronique me fait rappel... Il faut que je m'y plonge ! Bises
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M
Plouf!!!! Allez, Sylvie! Lis-le vite! Tu ne regretteras pas! Je te promets! Bonne journée et merci!