Sous les couvertures
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Voici venu pour moi le temps de vous révéler quel livre j'ai choisi de lire pour les Matchs de la Rentrée littéraire initiés par Price Minister. Parce que j'ai lu nombre de billets sur les blogs littéraires, tous plus enthousiastes les uns que les autres sur ce roman. Parce que je gardais un très bon souvenir de lecture d'un autre ouvrage de cet auteur "B.A.BA-La vie sans savoir lire" également paru aux éditions Rue Fromentin. Aussi parce que sa couverture aux milliers de livres aux couleurs vives et lumineuses m'attirait mieux qu'un aimant n'aurait su le faire. J'ai donc choisi "Sous les couvertures" de Bertrand Guillot, paru chez Rue Fromentin. Cette lecture, je l'ai commencée début novembre. Et puis je l'ai posée. Je ne sais pas pourquoi. Je n'arrivais pas à y entrer et à m'y plaire. Était-ce justement parce que j'en avais lu tellement de bien et que j'en attendais trop? Pourtant je connaissais le sujet de ce roman : la vie des livres le soir quand la librairie qui les propose à lire ferme ses portes à sa clientèle. Je savais que ce n'était pas un roman comme les autres, la quatrième de couverture était là pour me le rappeler. Alors quoi? Pourquoi cette impression d'inintérêt? Je ne saurais vous le dire. Mais je suis quand même quelqu'un de têtue, d'obstinée, et je n'aime pas rester sur un échec. Encore plus lorsqu'il s'agit d'un engagement pris pour lequel il fallait rendre sa copie au plus tard le 31 décembre. Alors vendredi dernier j'ai repris ma lecture et sans pour autant sauter d'enthousiasme comme mes collègues blogueuses littéraires l'ont fait bien avant moi, je suis parvenue à apprécier cette lecture. Gardant en tête qu'il s'agit ici plus d'un conte que Bertrand Guillot nous livrerait avec une certaine philosophie, j'ai finalement trouvé plaisant ce récit dans lequel les livres doivent "se battre" pour conserver une place où ils seront vus et surtout qui donnera envie aux lecteurs potentiels de les choisir. Car l'emballage n'est pas tout. Certes une première de couverture doit être suffisamment attirante, un titre suffisamment évocateur, un résumé de quatrième suffisamment original pour retenir notre attention dans un magasin où l'on ne trouve à raison que des livres! Il y a aussi la place que le libraire accorde à ses ouvrages. Bien sûr (et ces Matchs de la Rentrée littéraire sont aussi là pour nous le rappeler), nombre de nouveautés envahissent les tables des librairies en septembre et en janvier et un livre se "démode" très vite. Et les libraires ont fort à faire pour sélectionner les livres qu'ils pourront vendre en accord avec leur ligne directrice sans pour autant "rater" le best-seller du moment. Ce roman a eu pour moi l'avantage de me faire découvrir les dessous de ce métier de libraire, la "vie" plus ou moins courte des livres, pourquoi certains auteurs tirent à eux toute la couverture même si leurs "oeuvres" n'en sont pas ou plus vraiment, quelle place est donnée (conservée) aux auteurs classiques qui ont fait la renommée de notre littérature française et étrangère, bref, tout ce que je supposais, imaginais et qui se trouve ici renforcé. Cette lecture finalement n'est pas une déception, l'humour et la dérision dont fait preuve Bertrand Guillot, cumulés à une délicatesse et une sensibilité à fleur de mots, lui confèrent toute sa qualité. L'écriture est agréable et nous touche à maintes reprises. Je pense cependant que j'en attendais trop et c'est un peu dommage. Mais comme dirait ma mère "cela te servira de leçon!"
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