Mata Hari
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Encore une biographie! Il semble que ce soit le genre de lecture qui me convienne actuellement. Et quand, en plus, il s'agit de la vie de celle qui fut considérée comme une des plus grandes espionnes du début du 20e siècle, la lecture s'avère de suite passionnante.
Mata Hari. Son nom en a fait rêver plus d'un. Et pour cause! Quelle vie, elle a mené!
Sous la plume d'Anne Bragance pour le compte des éditions Belfond, on la découvre et on la suit de son enfance aux Pays Bas, née Margaretha-Gertrud Zelle en 1876, à son exécution le 15 octobre 1917 à Vincennes sous les feux du peloton.
Entre ces deux dates, celle qui se fit d'abord appeler Lady Mac Leod lors de son arrivée à Paris avant de prendre le nom de code de Mata Hari se fit d'abord connaître dans les salons mondains pour ses danses exotiques, laissant libre court à son imagination fertile pour se créer une légende que certains plus ou moins bien intentionnés auront tôt fait de mettre à et de tirer profit. Son caractère frivole et sa légèreté d'esprit feront le reste. Utilisée d'abord au service de la France pour infiltrer les forces ennemies pendant la première guerre mondiale, son goût pour la facilité et sa soif de renommée la pousseront à la trahison. Ce qui la conduira à sa perte.
Comme tout le monde, je pense, je connaissais plus ou moins l'histoire, la légende de Mata Hari. Avec ce récit assez romancé, j'ai découvert une femme au destin malheureux. Attirée par une gloire sans cesse miroitée, elle va se laisser utiliser avec une certaine naïveté qui inspire la pitié. Difficile en effet de rester insensible aux appels à la reconnaissance que lance constamment cette femme. Par ses intrigues flagrantes, elle ne dupe personne, contrairement à ce qu'elle croit et qu'on veut bien lui laisser croire. Peu farouche, ses nombreux amants successifs exploitent son ingénuité quand elle pense, elle, tenir les rênes de chacune de ses relations. Oui, c'est bien de la pitié qui ressort de cette lecture pour cette femme mise à mal par les services secrets des différentes puissances mondiales en cause.
Sans doute l'écriture d'Anne Bragance y est-elle pour beaucoup. En nous rendant cette femme humaine, tout simplement, elle nous offre une histoire d'une évidente sincérité.