Réservé à ceux
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Enfin la voilà, ma participation au Coup de projecteur sur l'auteur musicienne Audren qu'organise Stéphie durant toute cette semaine.
Pour y prendre part, j'ai lu deux romans jeunesse que l'auteur a publié dans la collection Neuf de L'école des loisirs.
Le premier, c'est "Réservé à ceux". Depuis que sa mère lui a appris que son père était parti prendre l'air la veille de sa naissance, Alizé s'est mis en tête que ce père qu'elle n'a jamais vu est le Vent. Impression encore renforcée par le prénom que sa mère lui a donné: Alizé! Etre la fille du Vent, c'est pas rien. Et quand, en plus, la petite jeune fille qu'elle est à présent, tombe amoureuse de son moniteur de windsurf, qui visiblement ne manque pas d'air, il ne faut pas grand chose pour y voir un nouveau signe du destin!
Mais pour qu'il se réalise comme elle le souhaite si fort, ce destin, Alizé va quand même l'aider un peu. Et le jour où, entre rêve et réalité, elle s'assoit sur le banc situé à côté de celui qui est "Réservé à ceux", tout peut arriver et devenir possible. Mais est-ce ce qu'elle veut vraiment?
Le second roman lu pour ce rendez-vous fixé par Stéphie, c'est "J'ai eu des ailes". Un matin, Pélagie se réveille avec des ailes dans le dos. Des ailes qu'elle n'avait pas la veille et qu'elle doit cacher du mieux qu'elle peut sous ses vêtements. De là à imaginer qu'elle est devenue une fée capable d'exaucer tous les voeux, il n'y a qu'un pas que Pélagie franchit aisément. Le seul problème, c'est que personne dans son entourage, sa famille ou à l'école, ne semble remarquer les deux petites bosses que ses ailes cachées forment dans son dos. Et, en plus, quand elle essaie de le leur signaler, personne ne semble y croire. C'en est trop pour Pélagie qui va utiliser ses nouveaux pouvoirs de fée pour tenter de leur ouvrir les yeux. Mais entre user et abuser, il y a un pas qu'il ne faut pas franchir...
J'ai aimé ces deux lectures pour la fraîcheur du style employé par l'auteur, l'imagination ouverte à toutes les démesures et le respect qui imprègne chaque histoire. Un petit vent de folie domine ces deux textes mais n'empiète jamais sur la force des émotions. Que ce soit Alizé à la recherche de son père ou Pélagie qui ne demande qu'à être reconnue à sa place dans son petit univers proche, ces deux histoires nous parlent d'une quête, de grandir et de s'ancrer dans la vie. Toute la magie de l'enfance, encore très présente, s'efface peu à peu pour laisser la place à quelque chose de plus grand, de plus mystérieux, de plus effrayant aussi avec toujours une belle note d'espoir.
Et c'est ça, je crois, qui m'a le plus touchée et qui fait la qualité de l'écriture d'Audren. Une très jolie découverte. Merci Stéphie!