L'homme aux ciseaux d'argent
/image%2F0991692%2F20140413%2Fob_0ecd39_l-homme-aux-ciseaux-d-argent.jpg)
Le billet d'hier de mon amie Bernadette me fait revenir sur un roman lu il y a quelques semaines et dont je n'ai pas parlé par la suite.
Ce roman, c'est "L'homme aux ciseaux d'argent" d'Antonin Malroux paru dans la collection France de toujours et d'aujourd'hui des éditions Calmann-Lévy.
Cette belle histoire relate le destin du jeune Jacques qui vit dans un petit village du Cantal et ne veut pas, mais alors absolument pas, apprendre un métier "d'homme" comme ses camarades de classe et choisit délibérément de découvrir les rudiments du métier de couturier. Dût-il pour cela contrer les railleries de ses copains d'école et s'en expliquer longuement auprès de ses parents.
Entré en apprentissage, Jacques s'initie à l'art de la couture et même de la haute-couture auprès de son maître employeur qui espère bien faire de lui son successeur. Mais après toutes ses années passées à exécuter, Jacques rêve aussi de créer sa propre marque. Mais cela ne va pas se faire sans peine pour cet homme sensible dont la persévérance est encore la plus belle qualité...
Comme Bernadette, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. C'est avec beaucoup de plaisir, d'attention et d'émotion que l'on suit Jacques depuis son souhait exprimé de devenir couturier, au cours de ses difficiles années d'apprentissage et jusqu'au dénouement, à la fois attendu et inattendu.
Avec ce roman, j'ai découvert cet univers fermé et ardu de l'apprentissage. Des hommes attentifs à l'enseignement qu'ils transmettent. La rudesse de cet univers uniquement masculin. Mais aussi je me suis attachée au parcours de Jacques. Avec lui, j'ai souffert des moqueries (certaines terribles) que les ados ne manquent pas de se lancer et encore plus envers ce jeune garçon qui souhaite apprendre un métier jusqu'alors uniquement réservé aux filles. Et pour ce qui est des filles justement, elles aussi ne font pas de cadeaux au jeune homme plus motivé à apprendre qu'à leur conter fleurette! Enfin, pas toutes quand même!...
Il parait que ce roman recèle une part autobiographique. Je n'ajouterai donc qu'une chose: Chapeau bas, Monsieur Malroux!