Paris-Bagdad

Comme ses parents doivent s’absenter à plusieurs milliers de kilomètres de chez lui, Jules, 16 ans, est invité à passer trois semaines chez sa tante Mag à Paris. Ces vacances s’annoncent formidables pour le jeune homme. Sauf que… Mag est grand reporter pour un hebdomadaire de renommée internationale et qu’elle doit partir illico en Irak. Seule inquiétude : la présence de Jules pour qui elle ne trouve aucune nouvelle solution d’accueil et qu’elle ne peut en aucun cas laisser seul à Paris.

C’est ainsi qu’ils se retrouvent tous les deux en partance pour Bagdad. Après un arrêt à Amman en Jordanie pour récupérer, en toute discrétion, un visa pour Jules, ils s’installent à l’hôtel Palestine où le jeune homme va pouvoir faire connaissance avec le quotidien des journalistes, entre articles et directs, coutumiers des paysages de guerre. Dehors, sous ses fenêtres, Jules découvre avec effroi ce qu’il regardait encore à la télévision à peine quelques jours plus tôt, des images de chars, d’hommes armés, d’attentats, de blessés autant Irakiens qu’Américains. Pourtant au milieu de toute cette horreur qui s’offre ainsi à ses yeux, Jules rencontre le jeune Bilal avec qui il se lie d’amitié. Et le jour où le jeune Irakien se fait enlever, Jules n’hésite pas une seconde. Il doit le retrouver.

Entre des paysages de désolation et des scènes au texte fort et bouleversant écrit sur un rythme alerte, l’auteur Olivier Ravanello grand reporter à TF1 et LCI et correspondant permanent à Moscou nous livre avec ce «Paris-Bagdad» publié aux éditions Grasset-Jeunesse une belle histoire d’amitié et la découverte de la situation en Irak vue par les yeux d’un jeune garçon ô combien attachant. Le cahier central de quatre pages permet de se faire une idée d’ensemble de visu de la situation alarmante que vivent au quotidien les Irakiens enlisés dans ce conflit sans fin. Un beau texte un peu romancé qui permet aussi de connaître davantage le métier de grand reporter.