La revanche du petit juge

Publié le par Martine

La revanche du petit juge

Lorsque je suis allée à la rencontre 813zienne sur la place et le rôle de la cuisine dans les polars méditerranéens, j'ai noté ce premier roman traduit en français de l'auteur italien Mimmo Gangemi "La revanche du petit juge" paru chez Policiers Seuil et vivement recommandé par Corinne Naidet.

Aussi c'est avec joie que je l'ai vu (et de suite emprunté) à la bibliothèque du Plan la semaine dernière et je viens d'en commencer la lecture hier soir.

Le petit juge, c'est Alberto Lenzi. Juge assez quelconque de prime abord, ne souhaitant pas s'occuper de trop près des affaires impliquant la mafia, la 'Ndrangheta", sachant apprécier les jolies femmes, divorcé et père d'un petit Enrico et surtout grand amateur de bonne cuisine italienne et en particulier d'Italie du Sud, la région des Calabres où il réside et où se déroule cette histoire.

Dans sa présentation, Corinne nous a vanté les similitudes entre ce personnage du petit juge Lenzi, appelé à devenir récurrent chez Mimmo Gangemi puisque la traduction de sa deuxième enquête est en cours, et le commissaire Montalbano d'Andrea Camilleri. Et c'est vrai qu'il y a quelques ressemblances dans les traits de caractère du juge, sa bonhomie, sa faconde, son implication dans son enquête, ses relations à sa hiérarchie et bien sûr le fait que l'action soit située en Italie du Sud avec ses accents, son patois et ses décors uniques. Mais cela s'arrête là. Le juge Lenzi vit seul et sans attache sentimentale particulière. Il n'a de véritable amitié que pour Giorgio Maremmi, substitut du procureur, d'âge égal, et divorcé et père comme lui, et Lucio Cianci Faraone, son ami d'enfance, diplômé en droit lui aussi mais qui n'exerce pas, vivant très aisément sur la fortune de sa famille noble et aristocrate. Tous trois ont leurs habitudes et leurs petits rituels hebdomadaires : bons restaurants, parties de poker, soirées arrosées... Une petite vie tranquille en somme.

Aussi quand Giorgio est menacé de mort à l'issue d'un procès puis assassiné quelques jours plus tard, c'est tout ce petit univers bien réglé qui s'effondre. Non seulement Alberto perd son ami mais aussi ses repères et il n'a plus qu'une idée en tête : découvrir qui a vraiment tué Giorgio Maremmi, écartant d'office le frère de Ciccio Manto, l'auteur de la menace de mort, que tout semble désigner comme coupable et n'hésitant pas à mettre sa carrière en danger pour faire éclater la vérité.

Une bien belle découverte que je savoure tranquillement cette semaine.

Et pour Sophie, et pour vous, voici un petit extrait de la page 31 puisque nous sommes mardi! Le juge Alberto Lenzi vient juste de découvrir le corps de son ami Giorgio Maremmi.

"La rage monta en lui, il se rappela Manto et ses menaces, il s'en prit au procureur qui n'avait rien fait pour le protéger, à lui-même qui avait minimisé la chose. Et il ne pouvait s'ôter de l'esprit l'image des deux enfants en bas âge qui grandiraient sans leur père, juste parce qu'un repris de justice s'était senti obligé d'honorer une menace lancée publiquement."

La revanche du petit juge
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E
je n'en avais pas entendu parler! bonnes fêtes de fin d'année!
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M
Une excellente découverte, si! si!<br /> Joyeuses fêtes, Eimelle! Et merci!