Les cigognes savaient
En 1990 à presque trente ans, Clémence Lambert s’installe à Muhlswiller près de Strasbourg dans une superbe maison à restaurer qui jouxte son ancienne demeure familiale. Ce choix n’est pas anodin car c’est dans cette belle région d’Alsace que Clémence retrouve ses racines familiales mais aussi ses souvenirs, ses amours passés (mais pas vraiment oubliés) et son parrain si généreux et cher à son cœur. Comme pour veiller sur elle et lui porter bonheur, un couple de cigognes a fait son nid tout prés de sa maison. Présence symbolique aussi bien que fondue dans le décor, ces cigognes ont toute leur place dans la quête douloureuse que s’impose alors Clémence. En effet alors qu’elle était mourante, sa mère Louise, avec qui elle a toujours eu une relation plutôt chaotique, lui a demandé d’éclaircir le mystère qui entoure la disparition de sa sœur Annele et a provoqué la folie soudaine de sa jumelle Maria et le chagrin inconsolable de ses parents. Chagrin dont ils ne se sont jamais remis. La découverte de vieilles lettres cachées va attiser encore le trouble qui s’est installé au sein du petit village jusqu’à présent si tranquille. Et ce d'autant plus que Clémence est victime d'agressions incompréhensibles.
Avec le talent d’écriture qui lui est coutumier, Elise Fisher nous fait partager certains secrets de familles où se mêlent amours interdites, drames de la guerre, ambition et passion de la musique. Clémence a-t-elle bien raison de vouloir faire la lumière sur la tragédie qui a anéanti sa famille, les Bergklauss, et sans doute aussi celle de leurs voisins d’alors, les Wendersheim? Toute vérité est-elle toujours bonne à connaître?
Avec ce beau roman étonnant tout en subtilité et sensibilité, publié aux Presses de