L'héritier de la Bartavelle

Publié le par Martine

L'héritier de la Bartavelle

L'héritier de la Bartavelle, c'est Alexandre, fils aîné d'Honoré et Adeline Brémond qui, en ce début du XXe siècle, une fois ses études commerciales à Paris terminées, rentre à la propriété viticole familiale "La Bartavelle", dans le Var, avec la perspective de prendre la succession de son père. Si, au début, toute la famille se réjouit de son retour, très vite Alexandre constate certaines anomalies dans la gestion du domaine qui ne sont pas sans le contrarier. Pour le jeune homme, en effet, la pérennité et la survie du domaine doit passer par la production d'un vin de bonne qualité, embouteillé et distribué par le biais d'une coopérative à créer avec les viticulteurs voisins. Ce que ne fait pas son père qui n'hésite pas à se mettre dans l'illégalité en commercialisant à outrance du vin frelaté. La joie et la bonne entente dues aux retrouvailles sont bien vite oubliées et cèdent la place aux premières querelles liées à ces divergences d'opinions et de pratiques.

En même temps, au cours de ces premiers mois de retour au pays, Alexandre fait la connaissance de Céline, jeune et belle fille d'Adolphe et Angèle Maillé, viticulteurs, engagés également dans la lutte pour la reconnaissance d'une viticulture de qualité et la création de la première coopérative. L'entente entre les deux jeunes gens est immédiate et c'est chez Céline qu'Alexandre va trouver refuge le jour où Honoré révèle un lourd secret de famille lui permettant de ne plus associer son fils aîné à la gestion de la propriété familiale. Mais tandis qu'Alexandre vit ses premières vendanges dans sa nouvelle famille en sa qualité de futur gendre, les événements se précipitent à La Bartavelle. Et l'avenir d'Alexandre pourrait bien prendre une nouvelle tournure...

Voici un roman, savoureux, à la bonne odeur de terre, comme je les aime. 

Il y a d'abord sa couverture, superbe, comme les éditions Lucien Souny savent en présenter. Il y a ensuite sa collection "Le chant des pays" qui porte magnifiquement son nom. Il y a enfin, et surtout, son auteur, Charles Bottarelli qui nous offre une écriture prégnante, à la fois rigoureuse et empreinte d'honnêteté. Cette écriture, c'est celle qui vient du coeur, celle qui montre d'où on vient et où il faut aller, celle qui nous rappelle nos racines et nous aide à regarder vers en haut, vers ce ciel qui peut être si beau, si bleu si on prend la peine de le contempler bien en face. 
Dans le roman de Charles Bottarelli, Alexandre, c'est la droiture, c'est l'avenir, c'est la vie qui continue, inexorablement, tandis qu'Honoré symbolise tout ce qu'il ne faut pas faire, tout ce qui n'a plus lieu d'être, même si cela demeure plus que tentant. Honoré, c'est le passé, même s'il veut se donner l'illusion du contraire. A travers le destin de ces deux hommes, père et fils, l'auteur s'amuse à nous conter l'histoire de la vie. Il y a des sentiments, des bons ... et des mauvais. Il y a des imprévus, des retournements de situations. Il y a l'amour du travail bien fait et sa reconnaissance, ou pour le moins la quête de cette reconnaissance. Et c'est ce qui m'a vraiment plu dans ce roman. Des gens, comme vous et moi, avec leurs qualités et leurs défauts, des hommes et des femmes qui font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont, qui y parviennent par la force de leur travail ou qui choisissent la solution de la facilité. Pas de faux-semblants dans cette histoire, seulement la vie comme elle est, la vie comme elle va et c'est beaucoup. Et c'est beau. Tout simplement!...

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M
Le roman me plaisait sans doute mais la couverture me rebute plutot étonnant non ? toi elle te plait !
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M
Ah les goûts et les couleurs... ça ne se discute pas! Merci Manika! Bon dimanche!
B
Un roman que je vais adorer ! Merci Martine pour cette belle chronique ! Entièrement d'accord avec toi pour tout même si je n'ai pas encore lu ce livre.<br /> Je te souhaite un agréable week-end et je t'embrasse très très fort.<br /> Bernadette.
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M
Merci Bernadette pour tes souhaits. Je t'adresse les miens de très bon dimanche! Et je t'embrasse bien fort!