Rosie et les écureuils de Saint-James

Publié le par Martine

Rosie e gli scoiattoli di St-James

Rosie e gli scoiattoli di St-James

Il aura fallu le décès du Maestro Andrea Camilleri et toutes les publications parues sur ce grand écrivain italien-sicilien cette semaine pour que j'apprenne que sa troisième et dernière fille, Mariolina, était professeur de dessin et illustratrice jeunesse, notamment de ce petit roman pour les jeunes lecteurs à partir de 8-9 ans, paru chez Giunti editore : Rosie et les écureuils de Saint-James dont le très beau texte a été co-écrit par Simonetta Agnello Hornby et George Hornby.

En règle générale, Rosie aime bien la période de la rentrée scolaire. A la joie de retrouver ses camarades de classe et ses nouveaux professeurs, s'ajoute celle, attendue, de devoir raconter comment et ce que les enfants ont fait durant ces longues semaines de vacances estivales. Et cela même si, contrairement à ses petits camarades, elle n'a nulle histoire de voyage à l'étranger ou dans une autre région à raconter, aucun séjour chez des grands-parents à exposer non plus.

Il faut dire que les parents de Rosie sont tous les deux conducteurs de transports en commun sur une ligne de bus et bien sûr, en été, avec l'affluence des touristes, aucune vacance n'est possible. Mais cela ne gêne pas la fillette, bien au contraire! Son grand plaisir, c'est de monter à l'avant du bus, soit avec son père, soit au côté de sa mère, et de découvrir Londres par les yeux perspicaces et attentifs de ses parents. Et quand l'affluence touristique est trop importante, c'est même mieux pour Rosie. Car ces jours-là, ses parents lui permettent d'aller au square Saint-James où elle retrouve son ami le gardien qui lui raconte l'histoire des écureuils, pélicans, perroquets... qui peuplent le parc.

Sauf que, ce jour-là, la grande agitation qui règne dans la capitale anglaise semble avoir déteint sur les habitants du parc qui, tous, ou presque, ont trouvé refuge sur la petite île située au milieu du grand étang. Une situation inquiétante pour Rosie et le gardien, du fait du nombre trop important d'animaux rassemblés sur ce si petit espace.

Situation d'autant plus intrigante que, lorsqu'ils essaient de les faire revenir dans le parc, Rosie et le gardien se heurtent à un refus catégorique mêlé de crainte.

Qu'a-t-il pu se passer pour en arriver là? Pourquoi les animaux ont-ils si peur de revenir, de retourner dans leur habitat familier, le parc où ils sont nés, ont grandi et vivent depuis toujours?

Autant de questions auxquelles Rosie va devoir trouver des réponses, et surtout les bonnes réponses, celles qui conviendront à tous et pourront leur permettre de vivre à nouveau en harmonie. Celles qu'elle sera fière de partager avec ses camarades de classe à la rentrée.

En téléchargeant ce petit roman sur ma liseuse hier, par curiosité, je ne m'attendais pas du tout à une telle histoire. Le texte est très agréable à lire, porté par une écriture à la fois simple, qui "coule de source" et riche par la qualité et la variété de son vocabulaire. 

Et, bien évidemment, la réflexion qu'il suscite sur le vivre et savoir-vivre ensemble, en bonne entente, sans préjugés sur son voisin, sans jugement sur son apparence, sa culture et ses origines ne peut qu'interpeller tant les enfants que les adultes comme moi.

Une très heureuse découverte pour moi que ce roman jeunesse qui mérite vraiment d'être traduit.

Rosie la bavarde (illustration de Mariolina Camilleri)

Rosie la bavarde (illustration de Mariolina Camilleri)

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M
Un livre très attachant avec cette petite Rosy qui vit autrement que ces petits camarades et qui observe surtout profondément ceux qui l’entourent, hommes comme animaux.
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M
C'est tout à fait ça, Mimi! Merci beaucoup et bonne journée!