Les enfants de Venise

Publié le par Martine

Les enfants de Venise

Lire des romances a de sacrés avantages. Outre le fait de nous divertir, de nous faire rêver, frémir, vibrer, elles nous permettent aussi de nous laisser emporter dans de grandes et merveilleuses histoires, passionnantes de bout en bout et cela malgré (ou à cause de) leurs poids au sens propre comme au figuré!

Je m'explique. Je viens de terminer cet énorme pavé (quasi 800 pages en trois parties et quelques 93 chapitres, j'en ai encore mal aux bras!) de Luca di Fulvio "Les enfants de Venise" paru chez Slatkine et cie en 2017 et je me suis tellement laissée emporter par l'histoire ô combien prenante et incroyable de ces (grands) enfants à Venise entre l'automne 1515 et l'été 1516 que je n'ai pas vraiment eu l'impression d'avoir lu autant. C'est dense. C'est épique, lumineux, poignant, riche d'aventures, de rebondissements mais aussi de misère, de splendeur oubliée, d'Histoire (la grande avec un grand H) et c'est surtout tellement bien écrit, merveilleusement conté, que c'en est un pur bonheur de lecture, un vrai bijou littéraire.

Au fil de ces 797 pages, on partage la vie de ces jeunes ados, vivant à Rome de petits larcins et contraints de fuir pour s'éviter un sort funeste en cet automne 1515. Leur errance va amener Mercurio et ses acolytes Benedetta et Zolfo jusqu'à Venise où ils vont tenter de survivre portant en eux l'espoir toujours présent d'un meilleur avenir.

Au même moment, Isacco de Negroponte et sa fille Giuditta arrivent aussi dans la Sérénissime où, malgré l'obligation de porter un bonnet jaune, leur religion de confession juive est tolérée.

Dès leur première rencontre, le courant passe entre Mercurio et Giuditta. Ce qui n'est pas du goût du père de cette dernière, ancien truand qui rêve d'une belle vie pour sa fille et qui va tout faire pour l'éloigner de celui qu'il considère comme un vaurien en qui on ne peut avoir une quelconque confiance. 

Il faut dire que le jeune homme a plus d'un tour dans son sac. Roi du déguisement, comédien hors pair, il connait toutes les ruses pour se sortir des mauvaises situations dans lesquelles il se retrouve invariablement mêlé. Et heureusement! Car, sur sa route, se trouvent aussi les terrifiants Scavamorto le Romain et Scarabello le Vénitien, aussi cruels l'un que l'autre et faisant régner la terreur dans les bas-quartiers (et même ailleurs) de Venise.

Au cours de cette année de début du 16e siècle, les destins de chacun de ces protagonistes vont prendre un tour singulier, se mêlant, se croisant, s'associant, s'affrontant et c'est ce qui nous tient en haleine tout du long. Mercurio et Giuditta parviendront-ils à se retrouver et à s'unir? Que vont devenir Benedetta, Zolfo et Isacco pris au piège de ses mensonges?

Je pourrai vous le dire mais je ne le ferai pas, vous laissant le plaisir et le bonheur de cette formidable découverte littéraire. Une véritable épopée qui n'est pas sans me rappeler le premier volume de la trilogie de Luigi Natoli "Le bâtard de Palerme" dans l'histoire des Beati Paoli. Et après vous avoir dit ça, je n'ai plus rien à ajouter!

Roman lu pour le challenge de Brize "Le pavé de l'été".

Les enfants de Venise
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L
J'ai lu l'"autre " le gang des rêves globalement un bon souvenir de lecture, celui-ci a l'air très bien aussi .
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M
J'ai lu aussi Le gang des rêves, différent mais tout autant captivant!
B
Ton enthousiasme fait plaisir à lire !
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M
Merci, Brize :-)