Princesse des gaffes

Publié le par Martine

Princesse des gaffes

Je voulais partager cette nouvelle signée Frédérique Trigodet, "Princesse des gaffes" parue dans le magazine "Nous Deux" de cette semaine, avec le groupe "La bonne nouvelle du lundi". Mais, après lecture, j'ai changé d'avis, car cette nouvelle n'est pas ce que j'aime appeler une "bonne" nouvelle.

Je m'explique. 

Mathilde est une jeune femme qui accumule les gaffes depuis sa plus tendre enfance. Et justement, ce jour-là, elle vient d'en commettre une belle en descendant, trop vite, du train qui la ramène chez ses parents et, surtout, en ayant pris avec elle un sac de voyage qui n'est pas le sien, même s'il lui ressemble beaucoup!

Il faut dire à sa décharge que la jeune femme surmonte tout juste sa rupture avec Thierry (qui, à dire vrai, s'est comporté avec elle comme un vrai mufle), qu'elle a fini par accepter l'invitation à l'anniversaire (qu'elles ont bien arrosé) de sa cousine et qu'elle s'est assoupie dans le train certainement un peu trop longtemps pour récupérer quelques forces avant d'arriver chez ses parents. Toujours est-il que la voilà sur ce quai de gare, dans une ville qu'elle ne connait pas, très loin de sa destination finale et avec un bagage qui ne lui appartient pas mais semble bien être (après l'avoir ouvert) la propriété d'un homme jeune, soigné, rangé, porteur d'un parfum agréable mais aussi troublant... Tout le contraire de ce que son propre sac, rempli à la va-vite, va révéler de sa propre personnalité!

L'idée de départ de cette nouvelle classée "romantique" par le magazine "Nous Deux" est excellente. On fait la connaissance de Mathilde. On s'apitoie (un peu) sur elle. Sa mésaventure nous fait sourire. On admire sa force de caractère qui lui impose de se prendre en charge et de tenter, coûte que coûte, de se sortir de ce mauvais pas et puis ...

Et puis, rien. Ou du moins, presque plus rien, en deux temps trois mouvements, l'histoire est terminée. Vous allez me dire alors que c'est normal, qu'il s'agit ici d'une nouvelle et que la chute se doit d'être nette et brutale. Et vous auriez raison. Et cette nouvelle serait alors parfaitement maîtrisée. Sauf que...

Là, ça ne prend pas. J'ai plutôt eu l'impression que l'auteur était prise par la taille imposée (les trois autres nouvelles du magazine ont toutes le même format, le même nombre de pages et, je le suppose, pratiquement le même nombre de caractères) et ça, moi, ça me gêne beaucoup. Car, au lieu d'avoir une histoire complète, aboutie, de belle facture, on se retrouve à lire un texte très bien commencé, bien développé, bien articulé à 80 %, le reste ressemblant à une course contre la montre et à la nécessité évidente de ne pas sortir du cadre! Et c'est dommage, car Frédérique Trigodet écrit toujours aussi bien, maniant l'humour et la dérision à merveille et démontrant, si besoin était, qu'elle sait écrire dans n'importe quel genre, du rose bonbon au noir le plus profond...

 

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E
J'y travaille... ;)
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E
Je plaide coupable... ;)<br /> Début en cavalcade et manque de place pour écrire ma fin par rapport à l'idée initiale. Quand on pense qu'à mes débuts dans la nouvelle, j'avais du mal à écrire 3 pages... Maintenant, je me sens à l'étroit dans un format de 18 000 signes.<br /> Merci pour tes lectures et tes retours Martine! :)
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M
C'est toujours avec plaisir! Merci Emma!<br /> A quand le premier roman alors?!!!