A la rencontre d'Antoine Choplin

Publié le par Martine

A la rencontre d'Antoine Choplin

Jeudi dernier, j'ai eu la chance d'assister à la rencontre avec l'écrivain Antoine Choplin à ma médiathèque La Passerelle. Cette rencontre était animée par le libraire de L’Oiseau siffleur, également écrivain, Philippe Fusaro, en présence de leur éditeur commun de La Fosse aux ours, Pierre-Jean Balzan et cela a donné lieu à de bien beaux échanges.

Les deux hommes ont surtout évoqué le dernier roman d’Antoine Choplin « Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar », mais aussi sa bibliographie, composée d’une douzaine d’ouvrages. Pour ma part, je me suis beaucoup plus intéressée au parcours littéraire de l’écrivain : sa façon d'écrire, très linéaire. "Quand j'écris, nous a-t-il dit, j'ai toujours l’impression de construire un mur. J’ai besoin de sentir que les fondations sont bonnes avant de monter le mètre supplémentaire et de poursuivre mon histoire." C'est pourquoi Antoine Choplin écrit des romans courts, francs et concis d’où l’émotion n’est jamais absente. "Tomas Kusar" représente d'ailleurs l'exception qui confirme cette règle puisqu'il est le plus long de sa bibliographie. "Je m’appuie sur un contexte historique très précis (les dernières heures de la Tchécoslovaquie sous le régime soviétique pour "Tomas Kusar") et je m’accommode de cette réalité pour écrire mon histoire, en ayant toujours une forme de respect et de dignité pour ce contexte et les personnes qui l’ont marqué." L’idéal, pour Antoine Choplin, est de s’imprégner de ce contexte historique comme s’il l’environnait. Puis il se glisse dans les pas de son personnage principal et crée avec lui une forme de complicité et de compagnonnage. "Seule, l’écriture permet cette relation dans un profond respect.", confirme-t-il.

Situant principalement ses histoires en Europe de l’Est, Antoine Choplin s’attache à créer des personnages engagés dans une sorte de résistance. "Je ne parle pas la grande Résistance au sens où on l’entend habituellement, mais de celle, la petite, à laquelle tout un chacun peut être confronté, au moins une fois dans sa vie. Cette question sensible relève de notre part intime. Comment nait cette petite étincelle ? Quel courage se trouve à la base de cette résistance ?" Les réponses à ces questions, l’écrivain essaie de les apporter à travers l’écriture de ses romans. Egalement "fasciné par l’art comme outil d’expression", il nous a fait vivre une merveilleuse rencontre à la Passerelle.

Je l'en remercie et j'en remercie également les bibliothécaires qui l'ont invité ainsi que Philippe Fusaro, parfait animateur.

A la rencontre d'Antoine Choplin
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P
Il a fallu le temps, mais j'ai enfin répondu à ton tag : <br /> http://phildes.canalblog.com/archives/2017/03/22/35035469.html#comments
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M
Super! Je vais aller te lire! Merci Philippe!
A
Merci pour ce compte-rendu. Quand je pense que je vais me promener avec lui à la campagne fin avril !
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M
Je suis verte de jalousie!!! :-)